Comment les pratiques et les usages façonnent-ils nos territoires ?

Réseaux de vies, réseaux de villes... ou comment l’évolution des préoccupations fait évoluer le modèle d’aménagement et de développement ?

A l’occasion de trois Conseils Syndicaux, réunis entre janvier et juillet 2019, les élus ont travaillé sur les besoins de proximité. Ils ont été invités à s’exprimer sur les pratiques de leurs concitoyens, sur l’organisation souhaitable des services et équipements et sur l’évolution des modes de vie... A partir de la nature des commerces, de la répartition des services de santé ou de l’offre de loisirs ils ont « dessiné » les réseaux de villages et de villes qui organise notre territoire. Ils ont rappelé que la qualité du cadre de vie relevait autant d’un environnement sain et plaisant que de l’accès facilité à des équipements et à des services de qualité. Si le territoire Pays Basque & Seignanx dispose d’un bon niveau d’équipements et de services globalement, la répartition de cette offre révèle de grandes disparités entre les « bassins de vie locaux». Des disparités que le SCoT doit contribuer à combler.

Leurs travaux se sont poursuivis dans un cadre plus large, lors du séminaire du 11 octobre, qui a réuni plus de soixante personnes à Saint Palais. A l’ordre du jour, des témoignages d’acteurs de terrain et six ateliers thématiques attendaient les participants pour parler alimentation, commerces, services, énergies, culture et loisirs, eau... et répondre à trois questions : Quelles évolutions prévisibles des besoins ? Comment rendre nos vies, nos villes et nos territoires plus résilients ? Les réseaux de vi-ll-es du Pays Basque et du Seignanx sont-ils de nature à répondre à ces enjeux ? L’évolution de la demande vers plus de proximité, de qualité, de contacts avec les producteurs ou d’implication auprès des opérateurs ont nourri les constats. Les circuits courts, la réappropriation locale des ressources et l’implication citoyenne se sont imposés comme des enjeux d’avenir. L’organisation territoriale, avec son réseau de petites villes et de villages mérite d’être confortée pour permettre à chacun en tous point du territoire d’accéder à cette offre de services à taille humaine. Les bassins de vie locaux sont vus comme les niveaux territoriaux qu’il convient désormais de réinvestir, d’autant plus qu’ils sont sans doute une des clés de la résilience globale du territoire. En conclusion, il a été retenu que le SCoT doit impulser une dynamique positive, qui facilité l’action et rend chacun acteur du développement de notre territoire. Un développement choisi, dont les modalités sont à adapter à chaque échelle, à chaque spécificité géographique et aux ressources locales.

Le SCoT doit flécher les actions les plus à mêmes de garantir la résilience de notre territoire et de ses voisinages. Des principes qui transformeront immanquablement nos habitudes et l’organisation de nos villes, nos villages, nos agricultures, nos commerces ou nos mobilités. Des principes qui invitent à remobiliser des savoirs faire et redonnent de la valeur et d’indéniables capacités de développement aux territoires intérieurs.